Bilan économique des arts du cirque

 

Depuis 2001, année des arts du cirque, le monde du cirque à connu une évolution fulgurante pas toujours positive dont il convient de dresser un bilan économique. Cependant cette mutation ne touche pas de la même façon le cirque traditionnel du cirque contemporain.

Voici donc quelques chiffres qui témoignent de cette évolution :

• – L’Etat s’est investi dans ce secteur en augmentant la part consacré et en créant des aides spécifiques tels que des lieux de résidence, de création… Néanmoins, le milieu reste précaire.
• – En effet, en dix ans,le nombre de compagnies a été multiplié par trois: elles sont 415 aujourd’hui, contre 150 en 1990. Les compagnies de cirque traditionnel de constitue que 50 compagnies sur les 415.
• – Cet essor rencontre un contexte de diffusion difficile. De ce fait, la plupart des spectacles prennent la forme de petites représentations mettant en jeux seul trois ou quatre artistes. Ainsi sur les 770 spectacles proposés en 2007, les deux tiersne réunissaient pas plus de quatre artistes sur le plateau.
• – De plus, les compagnies qui continuent à exercer la totalité des disciplines constituant les arts du cirques se font de plus en plus rares, à savoir moins de 10% des associations d’aujourd’hui. La majorité des disciplines exercées se résument au jonglage, à l’acrobatie, à l’art du clown et à l’acrobatie aérienne.
• – Pour finir, la dernière évolution en date est l’abandon progressif du chapiteau, symbole même des arts du cirque, devenue trop coûteux et restrictif (21% des compagnies, seulement, joue soustoile).

Ces nombreuses modifications risquent à terme de remettre en cause  les esthétiques et l’âme même des arts du cirque.

Ce billet a été écrit d’après les chiffres de Anne Quentin
Le Goliath, guide des arts de la rue et des arts de la piste, HorsLesMurs, 2008 

Amélie Renard

La charte « droit de cité pour le cirque »

 

charte "droit de cité pour le cirque"

Signée en mai 2001 dans le cadre de l’Année des arts du cirque (été 2001 jusqu’à été 2002), cette charte structure l’accueil des cirques dans les communes et est ouverte à l’adhésion des deux parties actrices : la structure accueillante (commune ou entreprise) et la  structure invitée (compagnie de cirque).

Elle est le résultat d’une concertation entre l’Association des maires de France (AMF), la fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture (FNCC), les organisations professionnels des arts du cirque (SNFAC, SNC, SCFE) et le ministère de la culture et de la communication.

La charte répond à plusieurs objectifs :

• – harmoniser les conditions d’accueil en proposant une procédure unique qui détermine les obligations minimales de chacune des parties
• – favoriser le dialogue entre les compagnies circassiennes et les élus locaux et sensibiliser ces derniers à de nouveaux types de politiques culturelles
• – développer l’information à la disposition des professionnels du cirque et des communes
• – initier des partenariats dans les domaines de l’éducation artistique et de l’action culturelle

Elle est divisée en plusieurs rubriques comprenant principes et recommandations et abordant toutes les étapes d’un spectacle culturel, ici plus précisément d’un spectacle circassien: l’accueil, l’installation, le spectacle…

La charte est disponible sur le site Internet « hors les murs»  ainsi qu’une fiche pratique, les membres signataires de la charte et les formulaires nécessaires lors du dépôt d’un dossier d’adhésion auprès de le Direction régionale des affaires culturelles  (DRAC).

Amélie Renard